
Quelques rectifications orthographiques
Au mois de décembre 2011, nous avons abordé les mythes de la nouvelle orthographe et la raison d’être de la nouvelle orthographe. Ce mois-ci, nous abordons les rectifications orthographiques en ce qui a trait aux accents.
1. L’accent aigu
On met un accent aigu sur les « e » des mots de langue étrangère qui se prononce « é ».
Exemples : révolver, sénior, téquila, égo, pizzéria, etc.
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2. Le tréma
Le tréma est déplacé sur la lettre « u » qui correspond à un son dans les suites « güe » et « güi »
Exemples : ambigüité, ambigüe, aigüe.
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Le tréma sert à « séparer » une lettre d’une autre, c’est-à-dire à indiquer que l’on doit prononcer les deux lettres.
Par exemple, a+i = è, mais dans le mot « maïs », on lit ma-isse grâce au tréma. Ainsi, il n’était pas justifié de placer le tréma sur le « e » et non le « u », car c’est le « u » que l’on prononce.
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3. L’accent circonflexe
L’accent circonflexe sur les « i » et les « u ».
Exemples : maitrise, parait, dument, aout.
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L’accent circonflexe est maintenu uniquement dans les cas suivants :
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dans les terminaisons verbales du passé simple (ex. : nous vîmes, vous lûtes) et du subjonctif (ex. : qu’il partît, qu’il eût voulu);
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dans jeûne;
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dans les homophones dû, mûr et sûr;
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dans les formes de « croitre » qui, sinon, seraient homographes de celles de« croire » (ex. : croîs, croît, crûs, crût, crû).
Pourquoi cette rectification se justifie-t-elle? Parce que la raison d’être de l’accent est injustifiée, sauf pour les exceptions mentionnées ci-dessus.
L’accent circonflexe était utilisé pour marquer la disparation d’un « s »; pourtant, de nombreux mots ne comportent pas d’accent circonflexe alors même qu’ils ont perdu un « s ». Par ailleurs, l’accent circonflexe n’apporte aucune distinction de prononciation
Exemples : bûche/ruche.
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4. L’accent grave
Devant une syllabe contenant un « e muet », on écrit « è » et non « é », car on doit prononcer « è » et non « é ».
Exemples : évènement, règlementer, cèleri, crèmerie, etc.
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Exceptions :
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les mots qui commencent par la lettre « é » : édredon, élever, échelon, etc.;
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les mots « médecin » et « médecine »;
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les mots qui commencent par les préfixes « dé » et « pré » : dégeler, prévenir, préretraite, etc.
Dans les inversions interrogatives à la première personne du singulier se terminant par « e », les verbes portent un accent grave.
Exemples : aimè-je, chantè-je, eussè-je, etc.
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Les formes conjuguées des verbes du type céder, au futur et au conditionnel, s’écrivent avec un accent grave.
Exemples: cèderait, règlera, répètera, etc.